7 conseils pour booster votre fertilité !

Je vous propose ici 7 conseils pour booster votre fertilité grâce à des conseils simples. Si vous souhaitez booster votre fertilité avec des remèdes naturels, n’hésitez pas à me contacter pour un accompagnement personnalisé.

1. Mangez coloré

Pour s’assurer des apports suffisants en tous les nutriments dont on a besoin pour une fertilité au top, je conseille lors de mes séances de conseils en fertilité de manger des végétaux en s’assurant de balayer toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et donc tous les phytonutriments essentiels au fonctionnement optimal de notre organisme.

Mon conseil fertilité en bonus : mangez bio, local et de saison !

A lire : The color code, de James Joseph, aux éditions Hyperion Books

2. Surveillez votre poids

Mon conseil fertilité : un poids optimal optimise la fertilité. Cela signifie un IMC (BMI) entre 18 et 25 pour la femme, et entre 20 et 25 pour l’homme. Chez la femme, un poids trop bas ou trop haut peut être à l’origine d’un arrêt des cycles menstruels avec rareté voire disparition de l’ovulation. Je rassure toujours les femmes lors de mes séances de conseils en fertilité : une perte de poids lorsqu’on est en surpoids permet d’améliorer  significativement la fonction ovarienne, et ce dès les premiers kilos perdus !

A lire : Le grand livre de la fertilité, de Laurence Lévy-Dutel, Isabelle Berthaut, Laurence Brunet, Charlotte Dudkiewicz-Sibony, Carole Minker et Jérôme Pfeffer, aux éditions Eyrolles

3. Évitez les perturbateurs endocriniens

On connaît l’effet de l’accumulation de petites doses de perturbateurs endocriniens tout au long de notre vie (voir mon article ici). J’insiste donc toujours, lors de mes séances de conseils en fertilité, sur les points suivants pour éviter au maximum leur exposition : manger bio, ne manger des gros poissons qu’une fois par semaine maximum, scruter les cosmétiques pour privilégier ceux qui contiennent le minimum d’ingrédients (ou les faire soi-même), bannir les produits ménagers toxiques au profit du bicarbonate de soude, du vinaigre et du savon noir.

Mon conseil fertilité en bonus : pensez également à faire régulièrement des cures détox, sous la supervision d’un professionnel de santé.

A lire : Bicarbonate de soude, de Nicolas Palangié ; Vinaigre, de Samuel Chapin ; Savon de Marseille et autres savons naturels, de Christine Virbel-Alonso, aux éditions Eyrolles

4. Surveillez votre cycle menstruel

Actuellement, on parle beaucoup de symptothermie, qui combine la traditionnelle surveillance de la température qui augmente au moment de l’ovulation, avec l’observation des glaires cervicales, qui doivent être filantes comme du blanc d’œuf au moment de l’ovulation. Lors de mes séances de conseils en fertilité, j’aime orienter vers les tests d’ovulation à 2 hormones, qui détectent non seulement le pic fulgurant de LH, mais également l’augmentation progressive d’oestrogènes qui traduisent la croissance folliculaire. Ainsi, on a moins de risques de « louper » l’ovulation grâce à ce double contrôle.

A lire : Le grand livre de la fertilité, de Laurence Lévy-Dutel, Isabelle Berthaut, Laurence Brunet, Charlotte Dudkiewicz-Sibony, Carole Minker et Jérôme Pfeffer, aux éditions Eyrolles

5. Dormez bien

Notre sommeil a un impact fondamental sur notre santé : notre immunité, notre tension, notre bien-être psychique (moral, émotions…), et bien sûr notre fertilité. Il est essentiel d’avoir un rythme de sommeil régulier, avec suffisamment d’heures de sommeil. Lors de mes séances de conseils en fertilité, je précise toujours qu’il ne faut pas se coucher trop tard, car les heures de sommeil avant minuit sont primordiales ! Il faudrait aussi que la chambre à coucher ne soit pas un lieu de travail.

Mon conseil fertilité en bonus : limiter les écrans bleus en fin de journée (ou activer le filtre spécifique sur les smartphones).

A lire : Pourquoi nous dormons, de Matthew R. Walker, aux éditions Pocket

6. Faites attention au stress

Il est maintenant bien documenté que le stress impacte fortement notre qualité de vie, et en particulier notre humeur, notre moral, notre immunité, mais aussi notre fertilité. La psycho-neuro-immuno-endocrinologie atteste d’ailleurs de la puissance de l’impact de nos pensées, émotions et états d’âme sur les fonctions physiologiques de notre corps. Pour lutter contre le stress, diverses solutions sont possibles, parmi lesquelles la méditation, la visualisation. Lors de mes séances, je propose aussi un accompagnement personnalisé avec les fleurs de Bach pour compléter mes conseils fertilité.

A lire : Guérir le stress, l’anxiété, la dépression sans médicaments, ni psychanalyse, de David Servan-Schreiber, aux éditions Pocket

7. Diminuez les sources de stress oxydant

Le stress oxydant, ce sont des radicaux libres qui attaquent tous les composants de nos cellules (lipides de la membrane, protéines enzymatiques, ADN, etc.) et en perturbent ainsi le fonctionnement. Ils ont aussi un effet délétère sur la fertilité. Parmi mes nombreux conseils fertilité évoqués lors de mes séances : arrêter de fumer, pratiquer un sport doux en quantité suffisante mais pas trop, éviter les zones trop polluées, manger beaucoup d’aliments « vivants » riches en vitamines, minéraux et antioxydants.

A lire : Le grand livre de la fertilité, de Laurence Lévy-Dutel, Isabelle Berthaut, Laurence Brunet, Charlotte Dudkiewicz-Sibony, Carole Minker et Jérôme Pfeffer, aux éditions Eyrolles

Pour me contacter pour une séance d’accompagnement de l’infertilité avec les médecines naturelles, cliquez ici.

Perturbateurs endocriniens et fertilité

Aujourd’hui, on entend de plus en plus parler des perturbateurs endocriniens. Quelle est la particularité de ces polluants de l’environnement? Quel est leur lien avec la fertilité, et la santé en général ? Et surtout, comment en tenir compte pour booster la fertilité?

Les hormones et les glandes endocrines

Glandes endocrines humaines

Les hormones sont des substances chimiques biologiquement actives, synthétisées par des glandes, libérées dans le flux sanguin, et qui agissent à distance sur des récepteurs spécifiques d’une cellule-cible pour lui transmettre une information. Par exemple, l’ovaire sécrète des œstrogènes, qui ont différentes actions en fonction de l’organe-cible. Parmi bien d’autres bien nombreuses fonctions, ils font pousser l’endomètre en phase folliculaire du cycle menstruel en vue d’une potentielle fécondation puis nidation, ils agissent sur les seins (développement mammaire, préparation à la lactation), ils protègent de l’ostéoporose au niveau du squelette. Dans l’organisme masculin, la testostérone participe (entre autres) à une bonne spermatogenèse (processus de fabrication des spermatozoïdes). Il existe d’autres glandes endocrines : la thyroïde, l’hypophyse, le pancréas, etc. Les hormones agissent à concentrations extrêmement faibles et en coordination fine et précise les unes avec les autres ; leurs variations même minimes peuvent entraver le fonctionnement de cette machine bien huilée qu’est notre corps.

Les perturbateurs endocriniens, la santé et la fertilité

FIV avec microinjeciton de spermatozoïde

Les perturbateurs endocriniens perturbent, comme leur nom l’indique, l’équilibre hormonal de l’organisme. Les plus connus sont actuellement les phtalates, le bisphénol A et les dioxines, que l’on rencontre surtout dans les produits cosmétiques et les plastiques. Ces composés entrent dans notre organisme dès notre vie fœtale, alors que se forment tous les organes, impactant potentiellement notre fertilité future. La femme enceinte doit prendre toutes les précautions possibles pour préserver son bébé des polluants environnementaux. Plusieurs études (EWG3, Greenpeace) ont mis en évidence la présence de centaines de substances toxiques industrielles dans le sang du cordon ombilical de bébés à la naissance. Lors de la puberté et de l’âge adulte, la fertilité est la première impactée par l’exposition de notre organisme aux perturbateurs endocriniens [1].
Ces composés s’accumulent dans notre organisme, comme nous venons de le voir dès la vie fœtale ; ce sont des composés que notre organisme a du mal à éliminer, et souvent qu’il accumule, principalement dans les graisses (mais aussi les os et d’autres localisations). Ainsi, un régime avec perte de poids rapide entrainera un déstockage massif de ces molécules (par exemple les PCB et PFC), qui seront relarguées dans le sang à de fortes concentrations, avec de potentielles répercussions. De la même façon, pendant la grossesse, ces composés sont déstockés et transférées au fœtus en gestation. De plus, nos organismes (et donc ceux du bébé avant même sa naissance) sont quasiment toujours exposés à plusieurs de ces composés, dont on ignore tout de “l’effet cocktail” de leurs doses quotidiennes infinitésimales combinées et répétées sur des années. Aucun dosage sanguin de routine n’existe, et ils sont difficiles à étudier car nécessitent de longues études et que leur effet n’est pas forcément proportionnel à leur dose.
Les perturbateurs endocriniens et autres polluants environnementaux sont souvent les grands oubliés des consultations médicales (y compris les consultations pour infertilité), alors qu’ils peuvent affecter la santé en général, et la fertilité en particulier, de façon importante. Il est heureusement relativement facile d’en diminuer l’impact sur notre organisme avec des habitudes faciles et simples à mettre en pratique.

De nombreuses études sur l’impact des perturbateurs endocriniens sur la fertilité… malheureusement

Parmi les (trop) nombreuses études existantes sur le sujet, j’ai sélectionné quelques études scientifiques pour vous montrer l’importance de ces molécules de notre quotidien sur notre santé :

– Dans une étude canadienne publiée en 2002, on a cherché la présence de contaminants environnementaux dans le sang, le liquide folliculaire (qui entoure l’ovocyte avant ovulation) et le sperme de 21 couples en traitement pour une FIV [2]. Sur ces 21 couples, 18 eurent une fécondation, parmi lesquels 3 couples obtinrent une grossesse. Il y a donc eu 3 couples qui n’eurent pas de fécondation. Des polluants environnementaux furent identifiés dans plus de 50% des prélèvements sanguins. L’étude a mis en évidence que plus de 50% des femmes admises en service d’AMP ont été exposées aux toxiques environnementaux, à tel point qu’il a été possible de les détecter dans leur sang et leur liquide folliculaire. Parmi ces contaminants, le p,p-DDE (produit de décomposition du DDT) a été le plus fréquemment détecté, avait les plus hauts taux résiduels et était associé à un échec de fertilisation. En effet, dans les analyses des couples ayant eu un échec de fertilisation, des taux supérieurs de contaminants toxiques ont été retrouvés, par rapport aux couples ayant eu un succès.

Embryon à J3 (4 cellules)

– Dans une étude américaine publiée en 2012 [3], l’équipe de chercheurs a voulu savoir si, chez 174 femmes en protocole de FIV, les taux urinaires de bisphénol A (BPA) étaient corrélés à la réponse ovarienne, à la maturation des ovocytes, les taux de fertilisation, la qualité des embryons J3 et l’obtention de blastocystes (embryons J5). Après ajustements statistiques, il a été mis en évidence l’existence d’une association significative proportionnelle à la dose entre l’augmentation des concentrations urinaires de BPA et :
– une diminution du nombre d’ovocytes obtenus (totaux et matures) ;
– une diminution de la fertilisation des ovocytes ;
– une diminution des taux d’oestrogènes (traduisant une fonction sécrétrice altérée des ovocytes).
Le nombre moyen d’ovocytes obtenus et d’ovocytes normalement fertilisés étaient diminués de 24 et 27% respectivement, entre le groupe avec les taux de BPA urinaire les plus élevés et le groupe ayant les plus faibles. Les femmes avec un taux élevé de BPA urinaire avaient également une diminution de la formation de blastocystes.

Il faut aussi souligner l’importance des toxiques environnementaux pour la fertilité masculine : les études confirment que le nombre de spermatozoïdes est en constante diminution dans le sperme des hommes, et que les facteurs environnementaux, tels que les pesticides, les xénœstrogènes (composés à action œstrogénique provenant de l’environnement) et les métaux lourds peuvent affecter négativement la spermatogenèse [4].

Pour résumer : l’essentiel

Les toxiques et polluants environnementaux impactent la fertilité en nous imprégnant dès la vie fœtale. En prenant les mesures nécessaires, on améliore notre fertilité mais on protège aussi la santé de nos enfants à venir, car c’est le fœtus, puis le bébé et le jeune enfant qui sont les plus vulnérables.
Avant le projet bébé, il faut réduire les sources d’exposition et surtout éliminer les toxiques accumulés dans notre organisme. Si le projet bébé est en route, on ne peut plus entamer de détox profonde, car cela nuirait au potentiel futur enfant, mais on peut toujours réduire au maximum ses sources d’exposition. Ces changements seront bénéfiques pour vous, votre partenaire, votre enfant à venir, mais aussi vos potentiels petits-enfants, puisque la fertilité de votre futur enfant (c’est-à-dire ses organes reproducteurs et ses gamètes, spermatozoïdes ou ovocytes) peut être affectée par les perturbateurs endocriniens à travers la future maman.

Sources :
[1] Infertilité – Prise en charge globale et thérapeutique, sous la direction de R. Frydman, éd. Elsevier Masson (2016).
[2] Younglai EV et al, Levels of Environmental Contaminants in Human Follicular Fluid, Serum, and Seminal Plasma of Couples Undergoing In Vitro Fertilization, Arch. Environ. Contam. Toxicol. (2002) ; 43 : 121–126.
[3] Ehrlich S et al, Urinary bisphenol A concentrations and early reproductive health outcomes among women undergoing IVF, Human Reproduction (2012) ; 27(12) : 3583–3592.
[4] Sinclair S, Male infertility : Nutritional and environmental considerations, Alternative Medicine Review (2000) ; 5(1) : 28-38.